Mot de la présidente

Toute difficulté à laquelle est confronté un être humain sans distinction de sexe, race, religion, langue ou pays, constitue un frein à son épanouissement et un problème pour les autres qui, à travers des actions concrètes doivent, en l’aidant à le surmonter, contribuer à son développement intégral et à celui de la société.

CEFASE est né de la volonté de Mademoiselle YOUONZO Célestine, Assistante Principale des Affaires Sociales, d’aider les couches sociales vulnérables.

L’envie d’aider les autres s’installe chez YOUONZO depuis l’Ecole CEBEC de « Messing » où elle fait ses études primaires. Dans cette école, elle a un camarade handicapé moteur qui, n’ayant pas de fauteuil roulant, n’allait à l’école que les jours qu’il y avait quelqu’un pour l’y accompagner. Pour cette raison, il ne termina pas son cycle primaire. Sa voisine du quartier étant aussi handicapée moteur a eu la chance d’être soutenue par les religieuses qui l’ont aidée à se former et à ouvrir son atelier couture. A partir de cet instant, Célestine a été convaincue que les handicapés ont des compétences qu’ils peuvent exprimer s’ils sont soutenus. Elle a commencé à en discuter avec son père qui lui a dit que pour les aider, il fallait beaucoup d’argent. N’ayant pas de moyens, elle lui a promis le faire quand elle sera grande.

En 1992, après l’obtention du Baccalauréat, elle s’est rendue à Yaoundé pour les études universitaires. Pendant les vacances, elle faisait le stage de vacances en qualité de caissière à la Boulangerie OK au quartier Nsimeyong. Derrière la boulangerie vivaient des orphelins qui n’allaient pas à l’école et qui n’ayant rien à manger, venaient lui demander du pain tous les soirs. Célestine a été choquée parce qu’elle servait des gens qui mangeaient à leur faim, alors qu’il y en avait qui à cause du décès de leurs géniteurs, croupissaient dans la faim et la misère. YOUONZO a une fois de plus compris qu’au sein de sa société, il y a une catégorie de personnes qui ont besoin du soutien des autres. Elle a commencé à y réfléchir profondément et à en discuter avec ceux qui pouvaient lui prêter attention. Elle en a parlé avec un aîné qui lui a dit que seule, son action ne pouvait pas être efficace et qu’il lui fallait un groupe.

En 1999, elle décide de quitter la Boulangerie pour se former en informatique, option bureautique. Au terme de sa formation, elle a été recrutée comme secrétaire monitrice Internet dans un cybercafé de la place. Ce qui lui a donné l’occasion d’apprendre à utiliser la toile et d’échanger avec des gens d’ailleurs. En 2001, elle a fait la connaissance d’un consultant français, Franck ARNAUD avec qui elle discutait des problèmes auxquels sont confrontés ses compatriotes. Elle lui a fait part de ses intentions de les aider et il lui a donné des orientations sur la mise sur pied d’une association.